Bonjour
Suite à un article parue sur le site des Echos (https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/lindustrie-du-rasoir-face-au-miroir-des-hommes-1017038) , il est intéressant de voir comment derrière le phénomène de mode de la barbe, s’installe chez les hommes de véritables modifications dans leurs habitudes de consommation.
Le rasage : le geste cosmétique des hommes
Si plus de la moitié des 25-45 ans arborent une pilosité faciale, il n’en este pas mois que le rasage reste chez les hommes un geste de soin.
Rasage à blanc, ou dessin des contours de la barbe prés de 90% d’entre eux déclare se raser.
C’est d’ailleurs autour de ce geste que ce sont construites la plupart des gammes cosmétiques pour homme.
Les mêmes qui aujourd’hui développent naturellement leur offre vers des soins plus spécifiques et tout particulièrement autour de la barbe.
Et pour cause les soins barbe ont connu en 2018 une croissance de 455%. Et pourtant il n’occupe que 3.6% du marché du soin hommes.
Moins de rasage : Moins d’équipements?
On constate depuis plusieurs années que le marché des rasoirs et des lames (essentiellement en GMS) connait une décroissance.
Serait ce le signe que les hommes arborant une barbe ont abandonné les outils de rasage?
Et bien, c’est le contraire le taux d’équipement est passé de 1.2 outil pour un homme à 1.9.µ
En effet, en plus du rasoir traditionnel les hommes possèdent souvent une tondeuse, pour pouvoir tailler leur barbe si le rasage quotidien devient trop contraignant ou si l’envie de changer de look les titillent.
Néanmoins les produits des grands industriels du rasoir (BIC, Gilette, Wilkinson) ne répondent plus aux attentes des hommes qui ont eu cure de la bataille du nombre de lames, et qui se tournent vers des marques plus confidentielles mais vers des produits de haute qualité.
Le rasoir devient un accessoire design, que l’on conserve et que l’on s’approprie.
Les industriels s’adaptent
Parfois pris de vitesse par les changement de consommation, les industriels du secteur n’ont pris tout de suite la mesure du besoin de changement des hommes en continuant de lancer le rasoir avec la lame de plus que le concurrent ou la mousse à raser en aérosol plus douce que celle du voisin.
Conscient que l’homme n’est plus dans un mode de consommation de la cosmétique « rapide, pratique et pas cher » ils changent leur fusil d’épaule en proposant des accessoires de plus en lus perfectionnés et multi usage (cheveux, barbe, nez…) ou des rasoir manuel au look vintage reprenant les principes du rasoir de sûreté de votre grand père.
Il est intéressant de conclure sur ce point en constatant qu les changements de mode de consommation, ont un impact sur l’offre des industriels, mais qu’il ne faut pas s’attendre à ce que la révolution soit lancée par ce à qui l’attentisme bénéficie.
Encore une fois le concept de consom’acteurs est au centre du débat, et c’est à nous de comprendre que derrière de simple actes d’achat se joue si ce n’est la vie de certains, la sauvegarde de savoir-faire, d’emplois et surtout de produits de qualité.