Sans parabens, sans phtalates… qui n’a pas vu ces allégations, qui sont devenus légions, en particulier sur les produits cosmétiques.
La réglementation
Afin de réagir à cette surabondance d’allégations « sans », qui selon les autorités n’était pas bénéfique à l’image de la cosmétique, l’ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité a cru de nécessaire de créer un cadre (plutôt restrictif?) autour de la mis en avant du terme « Sans » ou « 0 ».
Voici un extrait du texte :
« 2.2 Allégations “sans”
a/ Afin de contribuer à une image valorisante des produits cosmétiques, la publicité doit être essentiellement consacrée aux arguments positifs.
b/ A ce titre, l’utilisation d’une allégation portant sur l’absence d’un ou de plusieurs ingrédients ou d’une catégorie d’ingrédients n’est possible que si cette allégation respecte les deux conditions spécifiques suivantes:
b/1 Elle ne constitue pas l’argument principal de la communication mais apporte au consommateur une information complémentaire.
b/2 Elle répond à l’ensemble des critères communs établis par le Règlement (UE) n° 655/2013 (conformité avec la législation, véracité, éléments probants, sincérité, équité, choix en connaissance de cause) et aux bonnes pratiques de son application développées dans le Document technique sur les allégations cosmétiques publié le 3 juillet 2017 par la Commission européenne et ses versions ultérieures«
Notre position
Même si à la lecture de cet article on pourrait être persuadé du bien-fondé de ce texte, grâce auquel il ne serait pas autorisé de mette en cause un ingrédient sans preuve tangible de sa dangerosité. On peut également y voir une réplique de la cosmétique dite « conventionnelle » face à une demande croissante de transparence des consommateurs.
A ce titre nous avons en tant que dernier façonnier de pierres d’alun une position spéciale, car parfois accusé de se comporter comme les sels d’aluminium, la pierre d’alun est également mis au ban avec les allégations sans sels d’aluminium, sans pour autant qu’à ce jour personne n’ai pu prouver le passage trans cutanée de l’alun, et surtout sa possible dangerosité.
Néanmoins, nous soutenons la positon de Cosmébio (l’association créée en 2002 pour défendre les valeurs et les intérêts de la cosmétique biologique), à savoir que ce texte de loi va dans le sens d’un désinformation du consommateur.
En effet, les Laboratoires Osma, défendent un droit d’information complet du consommateur, qui décident de leur propre chef, et en fonction de leur connaissance de bannir tel out tel ingrédient de leur quotidien.
Il nous semble inutile de légiférer sur le fait de préciser qu’n fabricant ait décidé se son propre chef de ne pas utiliser tel ou tel ingrédient.
Imaginons-nous l’abandon de la mention « sans gluten » pour les aliments au seul prétexte que le gluten n’est pas dangereux pour la santé.
Certes le consommateur a aussi un rôle à jouer en faisant de lui même un travail d’information sur les ingrédients qui composent les produits qu’ils consomment, mais cette nouvelle réglementation, nous semble être une sur-intéprétation du règlement européen.
En conclusion, il nous semble intéressant de pouvoir au donner au consommateur qui le recherche des informations sur les éléments différenciants du produit qu’il achète.
Les entreprises de la cosmétique BIO ont su faire des choix radicaux et souvent coûteux quant à la formulation de leur produit, afin d’offrir des alternatives plus saines à leurs utilisateurs, et on leur demande par ce texte de ne pas mettre ces choix en avant et en valeur.
Cette nouvelle réglementation ne nous semble donc pas aller dans ce sens, et en voulant défendre une image « positive » de la cosmétique, nous avons l’impression que le consommateur perdra la bénéfice d’une information claire et rapide.