Depuis le début de l’année 2020, la pandémie auquel nous faisons face, nous a parfois obligé à repenser nos habitudes de consommation.
Se recentrer sur l’essentiel, éviter les produits superflus, acheter responsable et surtout soutenir les petits producteurs français et les commerces de proximité.
En effet, la crise sanitaire a mise en lumière immédiatement notre dépendance aux économies étrangères et tout spécialement en matière d’approvisionnement. La balance commerciale déficitaire de la France, depuis de nombreuses années, nous avait déjà alerté sur notre situation.
Néanmoins, il n’était jusqu’à l’heure pas question de remettre en cause un système établi depuis de nombreuses années. Surtout il n’était pas possible dans de nombreux secteurs de proposer une alternative française aux produits étrangers présents sur le marché.
C’est d’ailleurs la que le bat blesse, car de nombreuses activités de production ayant quitté la France il est difficile de recréer des filières.
Cela a été fait pour les masques, de nombreuses entreprises textiles ou autres ont modifiés leur outil de production pour proposer aux gens des masques Made in France.
Résultat, dés que les produits importés étaient de nouveau disponibles sur le marché, les gens ses sont détournés des produit fabriqués en France privilégiant les masque à bas prix, et générant une accumulation des masque Made in France.
Car là est le problème: le coût.
Les bonnes intentions et les déclarations des consommateurs ont souvent une limite le prix. Et force est de constater que ce n’est pas l’argument majeur des produits fabriqués en France.
Loin de moi l’idée de blâmer le consommateur qui doit chaque mois faire des arbitrages difficiles, et qui privilégie parfois le prix facial au prix d’usage.
Prix facial et prix d’usage : quelle différence
Le prix facial est le prix affiché donc celui que vous payez, le prix d’usage serait à rapprocher du concept de qualité: prix.
En clair, une pair de chaussure facture 20€ et ayant une durée de vie aura un prix facial 10 fois inférieur à une chaussure facturée 100€. Mais si cette dernière dure 10 fois plus longtemps que celle à 20€ son prix d’usage sera alors bien inférieure.
A partir de ce constat et au regard de la qualité de la main d’ouvre française, mais aussi des couts salariaux, il est difficile pour les entreprises françaises d’aller à la bataille sur le seul critère prix.
Nous constatons d’ailleurs chaque année que les secteurs du luxe, où le critère prix n’a que peu d’impact est un des secteurs français portant le mieux. Dans ce dernier la qualité de fabrication française est reconnue et payée à son juste prix.
Mais comment appliquer cette valorisation à des achats quotidiens qui impactent très lourdement le portefeuille des foyers français.
Le consommateur : seul maitre à bord ?
A vue du constat fait au dessus, il est évident que si le consommateur privilégie les achats français alors automatiquement les fabricants français en ressentent les effets bénéfiques.
Certes cela est vrai, mais encore faut il offrir la possibilité à celui-ci de pouvoir acheter français et dans de nombreux domaines cela se relève être un véritable parcours du combattant.
Les distributeurs on également leur rôle à jouer en proposant une offre de produits variés, et surtout en adéquation avec leurs valeurs.
Il est toujours agaçant pour nous de voir des distributeurs vantant leurs valeurs de proximité de naturalité et d’éthique et de proposer dans leurs rayons des produits de provenance étrangère alors qu’il existe une solution de substitution française.
Je m’excuse par avance, mais je vais prêcher pour ma paroisse, en ciblant les distributeurs de cosmétiques BIO qui préfèrent proposer une pierre d’alun venant du bout du monde au lieu de se tourner vers le seul fabricant français, qui plus est en mesure de fournir des certifications indépendantes quant à la naturalité de leur produit.
Encore une fois, les torts sont partagés, le consommateur ayant le dernier mot il est en mesure d’imposer ses choix. Ne croyons pas que la grande distribution se tourne vers le Bio uniquement par croyance, mais surtout parce que la demande est croissante.
La transition entre les déclarations et les actes d’achat n’est donc pas faciles, l’exemple le plus parlant de ces derniers jours étant la mobilisation des Français pour défendre la réouverture des librairies, et qui se sont précipités chez Zara et consœurs le jour de la réouverture des commerces dits non essentiels.
Encore une fois, l’idée n’est pas de pointer du doigt un mouton noir et de l’accabler de tous les maux du monde, mais de pousser chacun à une réflexions sur son acte d’achat et sur les arbitrages qui fait.
Les entreprises doivent également ne pas céder aux sirènes d’une rentabilité accrue au risque de perdre des savoir faire, qu’il est bien difficile de recréer après coup.